Maloya Kèr Batan : les danseurs réunionnais Malaïka Salatis et Alan Titus au Kenya

Maloya Kèr Batan : les danseurs réunionnais Malaïka Salatis et Alan Titus au Kenya

Les danseurs réunionnais Malaïka Salatis et Alan Titus se rendront en Afrique dans le cadre d’un projet d’échange artistique entre La Réunion et le Kenya. Ce jeudi 8 mai, ils se produiront sur la scène de l’Alliance Française de Nairobi avec un spectacle chorégraphique qui mélange le maloya et danses urbaines comme le hip-hop. Une rencontre forte entre deux univers artistiques et culturels, portée par deux jeunes talents engagés.

Le projet Maloya Kèr Batan

Le projet “Maloya Kér Batan”, porté par la danseuse et chorégraphe Malaïka Salatis, accompagnée de Alan Titus et Danikaivel Canaguy, est une invitation à plonger au cœur de l’identité réunionnaise à travers un dialogue entre rythmes traditionnels et influences contemporaines. Ce spectacle de quarante minutes revisite l’âme du maloya, danse et musique emblématiques de La Réunion, en lui insufflant une énergie nouvelle, à la croisée de l’héritage et de la modernité.

Malaïka Salatis s’est imposée comme une artiste très raffinée en Australie et s’est rapidement fait un nom sur la scène internationale. Malaika porte haut le drapeau de la Réunion et souhaiterait être une de ses ambassadrice culturelle. L’île de la Réunion, comme nous le savons tous, a une histoire unique profondément enracinée dans la culture française, mais son plus grand défi est de pouvoir exporter au-delà de ses terres une nouvelle identité à travers sa danse en mélangeant ses années de pratique dans le monde de la danse commerciale vers un genre pop/afro-urbain réunionnais. Quant à Alan Titus, il a eu l’opportunité de travailler pour des chorégraphes réunionnais tel que Loïck Perny, directeur de la compagnie KAFLOW, Malaika Salatis directrice artistique de la boîte de production M.A.D.E ou encore Julie Bignon pour sa dernière création en cours Kréol Dan Kor. C’est un jeune talent qui ne cesse de nous surprendre et qui porte fièrement les couleurs de son île.

Un voyage entre passé et présent. Le maloya, classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO, est bien plus qu’une simple expression artistique : il est la voix des ancêtres, un chant de douleur, de lutte et de résilience. Né dans les plantations sucrières, il servait autrefois aux esclaves pour exprimer leur souffrance et leur espoir. Aujourd’hui, il s’est métamorphosé en une expression vibrante de l’identité réunionnaise, où se mêlent rituels ancestraux, rythmes envoûtants et mouvements habités.

Dans “Maloya Kér Batan”, la danse devient un langage universel, une résonance entre le corps et l’histoire. Malaïka Salatis et Alan Titus explorent cette tradition en y intégrant des influences contemporaines, entre gestuelle instinctive et rythmiques puissantes. Chaque mouvement devient une empreinte du passé réinventée, un écho entre les mémoires d’hier et la vitalité du présent.

Des ateliers de transmission également organisés

Au-delà du spectacle, “Maloya Kér Batan” s’inscrit dans une dynamique d’échange culturel entre La Réunion et le Kenya. Dans cette optique, des ateliers de transmission seront organisés afin de favoriser le dialogue entre les artistes réunionnais et kenyans.

Le projet “Maloya Kér Batan” sera également présenté à l’Alliance Française de Mombasa le samedi 10 mai, lors de la soirée de clôture du Festival de l’Océan. Celui-ci vise à valoriser la richesse du patrimoine réunionnais, à favoriser le dialogue interculturel et à renforcer la visibilité de la scène artistique ultramarine sur le continent africain.

Redac WS

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