Ce samedi 06 octobre 2018, le Détachement air 181 ‘Lieutenant Roland Garros’ ouvrira ses portes au public pour commémorer la disparition de l’aviateur réunionnais Roland Garros.
Pour l’occasion, plusieurs aéronefs civils et militaires seront exposés, parmi lesquels le Casa, dans lequel j’avais eu la chance de faire un vol il y a quelques mois.
Grimper à bord de cet avion mythique de l’escadron de transport a été une expérience mémorable. La météo n’avait pas été très clémente, mais je vous remets les images ici :
Qui était Roland Garros ?
Aujourd’hui, les Français sont nombreux à ne connaître le nom du Réunionnais que parce qu’il est associé au stade qui porte son nom depuis 1928, où se déroule les Internationaux de France de tennis. La plupart ignore ses exploits sportifs ou encore son rôle pendant la première guerre mondiale.
Né à Saint-Denis le 6 octobre 1888, Roland Garros ne vivra que quelques années à La Réunion. La rue de l’Arsenal, où il est né, a depuis été rebaptisée « rue Roland-Garros « . Il quitte La Réunion pour Saïgon à l’âge de 4 ans. Il y restera jusqu’à 1900, date à laquelle il se rend en métropole pour poursuivre sa scolarité. C’est lors d’un meeting aéronautique à Reims qu’il découvre l’aviation en 1909 et décide d’acheter son premier avion peu après. Il devient ensuite pilote d’essai et participe à des meetings avant de rejoindre le cirque volant des Frères Moisant en 1911, pour une tournée en Amérique.
A son retour en France, il s’inscrit alors à la première grande course aérienne au monde : le Paris-Madrid, qu’il est contraint d’abandonner à cause d’une panne. Il enchaine avec la première traversée aérienne de la Méditerranée entre Fréjus et la ville tunisienne de Bizerte, qu’il réussit en moins de 8 heures, en septembre 1913.
Il s’engage dans l’armée le 2 août 1914, à la veille de la première guerre mondiale. C’est lors de ce conflit qu’il met au point le système de tir à la mitrailleuse à travers l’hélice avec Raymond Saulnier. Lorsqu’il est fait prisonnier par les allemands en 1915, ces derniers copient et améliorent le dispositif. Après plusieurs années de captivité, il parvient à s’évader dans la nuit du 14 au 15 février 1918 avec Anselme Marchal et parvient à rejoindre Paris où il est accueilli en héros. Il est d’ailleurs promu officier de la Légion d’honneur le 6 mars 1918.
Il part ensuite pour une nouvelle mission dans les Ardennes, où il décède lors d’un combat aérien le 5 octobre 1918, la veille de ses 30 ans.
…Mais quel rapport avec le tennis ?
Si de nombreux lieux portent le nom de Roland Garros, comme l’aéroport de La Réunion situé à Sainte-Marie, petite, je me suis souvent demandé ce que Roland Garros avait à voir avec le tennis. Wikipédia m’a donné la réponse : « Roland Garros avait adhéré à la section rugby du Stade français en 1906, avec le parrainage de son condisciple d’HEC et athlète Émile Lesieur , et c’est ce dernier qui, en 1927, devenu président de la prestigieuse association, exigea fermement que l’on donnât le nom de son ami au stade de tennis parisien qu’il fallait construire pour accueillir les épreuves de la coupe Davis ramenée en France par les « Mousquetaires ». Dixit le compte-rendu : « je ne sortirai pas un sou de mes caisses si on ne donne pas à ce stade le nom de mon ami Garros. »
PRATIQUE
Les infos concernant la journée portes ouvertes du samedi 6 octobre, de 10 à 17 heures, sont à retrouver sur la page du détachement air 181